La tuile canal :
Les toitures rhétaises sont couvertes de tuiles canal également appelées « tige de botte ». C’est un matériau de terre cuite traditionnel dans l’île. Autrefois, elles étaient moulées à la main et de facture imprécise.
Il faut savoir que ce sont les mêmes éléments qui servent de tuiles de courant (dessous) et de tuiles de couvert (dessus). Cette modularité exceptionnelle permet d’adapter la couverture aux biais des murs.
Les tuiles en « chapeaux » ont une courbe arrondie qui accroche la lumière alors que l’ombre souligne les sillons verticaux des tuiles de courant. Les seules ombres portées sur les façades très plates des maisons sont celles des égouts de toit sur les murs gouttereaux et des rives sur les murs pignons.
La pente des toits :
Les toits sont composés de 1 ou 2 versants et ont le plus souvent leur faite (ligne de rencontre haute de deux versants d'une toiture) parallèle aux voies et apparaissent plutôt plats. C’est ce qui donne sa simplicité à l’architecture rhétaise.
Les tuiles sont posées selon des pentes bien précises afin d’éviter le glissement (en cas de pente trop forte) ou les infiltrations (si pente trop faible). La pente était traditionnellement de 24 à 26% mais a été relevée à 28% pour respecter les normes.
Aujourd’hui, les glissements sont évités grâce aux ergots, tenons ou crochets.